Publié le 10 juillet 2023 à 11h44, mis à jour le 10 juillet 2023 à 12h22
Source : JT 20h WE
Le futur téléphérique de La Grave (Haute-Alpes) est destiné à transporter les visiteurs à 3600 mètres d’altitude avec vue sur le massif des Écrins.
La construction du dernier tronçon doit bientôt commencer, mais cette extension du téléphérique de la Meije divise la population locale.
Dans l’Oisans, à la frontière entre Isère et Hautes-Alpes, se profile la construction d’un troisième tronçon de téléphérique et c’est peu dire qu’elle se révèle controversée. À La Grave (Hautes-Alpes), village dominé par le majestueux sommet de la Meije (3 984 m), s’avère le point de départ d’un des plus hauts téléphériques de France.
Il s’agit de l’un des rares glaciers des Alpes du Sud. Une étendue quasi vierge dont le sommet n’est accessible, aujourd’hui, qu’à pied ou à ski. Demain, une télécabine de 35 places permettra à tous d’atteindre les 3600 mètres d’altitude, offrant une vue sur tout le massif des Écrins. Soit un projet de 14 millions d’euros. « On va pouvoir monter les enfants, les familles, les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées », déclare dans le sujet en tête d’article Fabrice Bouttet, directeur général de Sata group derrière cette initiative.
Autre argument de l’exploitant : la disparition d’un téléski polluant et partiellement obsolète. À cause du réchauffement climatique, le glacier de la Girose s’est réduit. Et, une partie de son téléski est située à 30 mètres du sol, le rendant évidemment hors d’usage…
Une première demande d’arrêt du chantier rejetée par la justice
Mais, faut-il que le glacier de la Girose devienne un site touristique comme les autres ? Des alpinistes jugent le projet contraire à l’esprit de la montagne, « qu’on aime trouver à l’état naturel », confie une femme dans le sujet, et donc « ne voyant pas l’intérêt d’un troisième tronçon avec la neige qui va fondre ».
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Plus bas, dans la vallée, d’autres doutent aussi de la pertinence d’un tel projet. ‘Le réchauffement climatique est là, le glacier est en train de mourir, dans 30 ou 50 ans, il ne restera plus grand-chose là-haut », alerte Thierry Favre, porte-parole de l’association La Grave Autrement, dans le sujet.
Reste que, pour les commerçants de cette petite station, recevoir plus de monde permet de compenser les périodes creuses. Une première demande d’arrêt du chantier a été rejetée par la justice, mais le dossier n’est pas clos : l’exploitant souhaite de son côté pouvoir commencer les travaux dès l’automne.
La rédaction de TF1info | Reportage : Alison Tassin et Stephan Iorgulescu
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