Dans la famille des inattendues, je demande la linaire des Alpes. On ne peut qu’être impressionné par les facultés d’adaptation de cette plante naine qui affectionne les milieux a priori hostiles. Sols pauvres, secs et rocailleux, à potentiellement très haute altitude : la voici dans son élément. Dans le parc national, la plus haute linaire observée s’épanouit sous la barre des Écrins, à 3 760 mètres. Par petits tapis parfois très garnis, cette petite montagnarde vient égayer les éboulis, pierriers et autres moraines de ses fleurs violettes au palais orange. De belles couleurs qui ne sont pas là uniquement pour le plaisir des yeux mais bien pour se faire remarquer des insectes pollinisateurs, rares à ces altitudes. Pour comprendre l’origine de son nom, il faut redescendre plus bas en vallée : la linaire doit son appellation à ses feuilles qui ressemblent à celles du lin cultivé.
Rubrique, proposée en collaboration avec le parc des Écrins, inspirée d’ une publication régulière du Parc sur Twitter : “L’espèce de la semaine”.
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