Hautes-Alpes : à la rencontre de la gardienne du refuge de Villar-d’Arêne

Le glacier, la rivière et l’alpage, voici le bureau de Sabine. Depuis 24 ans, le refuge de Villar-d’Arêne (Hautes-Alpes) conserve la même gardienne. Les retrouvailles sont souvent chaleureuses avec les marcheurs. Avant de se mettre à table, chacun est invité à la cueillette. “Cela fait partie de la chose. Je transmets à mes enfants, je transmets à eux”, précise émue Sabine. Après la leçon de botanique, il est l’heure de nourrir 60 personnes en un seul service. Il faut aussi s’adapter aux retardataires. Ils ne sont que trois en cuisine, mais l’expérience vaut le détour.

Les assiettes se vident, et les gardiens courent toujours. Sabine s’arrête à un seul moment, c’est devant sa radio pour écouter la météo et transmettre les informations aux clients. Panneaux solaires et éoliennes, le bâtiment est autonome. Pour l’eau chaude, du charbon brûlera toute la nuit. “Je me suis couché à 23h30. Et à 2h35, j’ai grillé cinq minutes et mis le réveil”, s’amuse-t-elle. Tout doit être prêt pour les alpinistes qui vont commencer leur ascension. Sabine partira à la retraite à la fin de l’année.